« L’harmonie se dressera au-dessus de leurs cendres et nos villages renaîtront dans les os de leurs cadavres. »
Ce ne devait être qu’un groupe de malfrats opposés à notre autorité. Des gens du peuple qui ne croient plus en nous. Sauf que nous ne sommes pas à l’origine de ce conflit. Nous n’étions même pas nés lorsque tout a commencé.
Les Phénix se proclamaient maîtres des cieux, sans savoir qu’elles se réveilleraient. La rancœur qu’ils nous ont transmise nous a quittés pour s’insinuer dans la chair de nos ennemies. Pauvres naïfs, nous avons soupçonné des innocents et accordé notre confiance aux traîtres.
Ils étaient si proches, et pourtant si loin.
La vérité est parfois trop cruelle pour que nous acceptions de la voir. Alors, les désillusions s’enchaînent pendant que nous persistons à porter des œillères.
Des masques tombent, d’autres se brisent.
Les amis se tournent le dos.
Les frères se détruisent.
Les fantômes du passé ressurgissent.
Quand la situation nous a-t-elle échappé ?
Dans une guerre, il n’y a jamais qu’une seule voix.
Mais toutes ont le même désir.
Et elles vont se l’arracher.